Depuis toujours, les mots la bercent, en particulier ceux des ouvrages contemporains: polars, littérature jeunesse, témoignages… Licenciée en lettres modernes, Alexandra débarque sur la planète bookstagram en novembre 2018 et décide, en juin dernier, d’animer un blog littéraire. Egalement membre des 68 premières fois, initiative portée depuis 2015 par Charlotte Milandri, et appelant à faire découvrir les premiers romans, mon invitée de la semaine est en reconversion après dix-huit années d’enseignement. Ses envies? Plus de littérature, de chroniques, de livres!

Quel est votre livre de chevet par excellence?
Je n’ai pas un livre de chevet mais des milliers qui me crient « s’il te plaît, reprends moi »!!
Mais si je devais vraiment choisir , je dirais que celui qui m’accompagne le plus souvent c’est Les Contemplations de Victor Hugo ainsi que tous les romans de Claire Castillon.
A quel moment les avez-vous lus?
J’ai fait des études de Lettres Modernes, Hugo faisait partie de mon programme de licence. Il a profondément changé ma vision de la poésie et de la littérature. J’ai découvert, grâce à lui, tous les possibles et dépassements permis par les mots.
Les romans de Claire Castillon sont entrés dans ma vie à la même époque je pense. Insecte, son premier recueil de nouvelles a été LA révélation. Depuis, j’ai tout lu d’elle. Echos de mots et de maux.

Pourquoi vous ont-il marquée?
Les Contemplations sont les réponses à tous mes questionnements. Humains, mystiques, créatifs. J’ai compris la transe de l’écriture, le passage de la détresse absolue à la beauté divine ou créatrice. Marquée par une feuille blanche. Qui dit tout. L’avant , l’après.
Quant aux livres de Claire Castillon, ils sont le désordre et le chaos, la désarticulation et l’audace de la rupture d’écriture. Ils frôlent la perfection de mon ressenti.
Quelles sensations ces livres réveillent-ils chez vous?
Ces deux auteurs, que je ne peux départager tant leur impact sur moi est important, réveillent et éveillent toutes les sensations. Le beau, le douloureux, le magnifié, l’intense, l’excès. Ils parlent à tout mon être.
Les avez-vous lus plusieurs fois?
Je ne lis jamais les romans ou les oeuvres plusieurs fois mais je reviens souvent sur des passages de Hugo, pour y trouver réconfort et beauté des mots.

A qui les avez-vous prêtés?
Impossible de prêter Hugo. Il est trop corné, abîmé, souligné, annoté et trop personnel.
Par contre, j’ai prêté tous mes bouquins de Claire Castillon pour les faire découvrir et j’en ai offert beaucoup aussi.
Quels adjectifs utiliseriez-vous pour qualifier ces livres?
WAOUH quelle question compliquée. Comment réduire ces oeuvres en un seul mot? Perfection pour Hugo. Liberté pour Castillon.
Quelles questions auriez-vous souhaité poser à ces deux auteurs?
Pour Hugo, j’aurais simplement aimé être à ses côtés pour le voir écrire et composer comme un artiste peintre qui crée une oeuvre d’art. Claire Castillon, j’aimerais lui demander si… elle a un projet,une trame d’écriture ou si elle écrit à l’instinct.
Et à leurs éditeurs?
Pour Hugo, c’est loupé mais pour Castillon…invitez-moi pour la rencontrer!!!!
Sans transition, quelle est votre librairie coup de cœur ?
La Femme Renard à Montauban (Tarn et Garonne). Je lui ai d’ailleurs consacré un petit article sur mon blog.
Sinon, je suis assez volage. Je ne me rends jamais dans une ville sans en écumer les librairies et acheter des livres. J’aime tant ces ambiances et ces feuilletages de possibles.
Une addiction terrible!!!