L’incontournable livre de chevet de… Thael alias Thael Boost

Quand elle ne nous parle pas de Tête de Mum, les bons mots de sa maman âgée, elle lit et chronique sur son blog aussi bien l’adaptation en bande-dessinée par Pénélope Bagieu du conte de Roald Dahl, Sacrées sorcières, que Sur la route de Jack Kerouac ou encore Grandir un peu, le premier livre de Julien Rampin, que les internautes connaissent aussi sous le pseudonyme de La bibliothèque de Juju. Thael nous parle cette semaine de l’un des livres qui l’a faite le plus vibrer.

Quel est votre livre de chevet par excellence? 

La nuit des temps de René Barjavel.

A quel moment l’avez-vous lu? 

La première fois que je l’ai lu, c’était sur les conseils de ma professeur de français, j’avais 12 ou 13 ans.

Pourquoi vous a-t-il marquée? 

A l’origine le livre devait être un scénario de film. René Barjavel en a conservé certaines « ficelles » : l’ellipse dans le temps du début du roman annonce le drame survenu et l’issue fatale. Le livre est ensuite un immense flashback raconté à la première personne du singulier par le narrateur, une épopée incroyable.

Une civilisation très ancienne et très avancée technologiquement est découverte sous les glaces. Deux humains y ont été conservés pendant des millénaires et vont être ré-animés.

Le roman est à la fois un roman d’amour, entre Elea et Paikan, qui finit tragiquement.

« Comment auraient-Ils pu savoir qu’ils commettaient une erreur tragique, que s’ils avaient choisi, au contraire, de commencer par l’homme tout aurait été différent ? »

Un amour impossible naît ensuite entre Elea et Simon. Il tombe éperdument amoureux d’elle, entre des scientifiques que tout oppose mais dont les valeurs finissent par les réunir.

C’est aussi un formidable roman de science-fiction, une dystopie dans laquelle René Barjavel aborde tous les sujets qui lui sont chers : la vanité de la race humaine, l’écologie, la lutte contre le nucléaire et la guerre, son idéalisme est proche d’un André Franquin.

Le roman est un peu à la croisée de Roméo et Juliette, Bienvenue à Gattaca et Antarctique.

Je suis d’ailleurs très étonnée qu’aucun réalisateur ne l’ait encore porté à l’écran !

Quelles sensations a-t-il réveillées chez vous? 

Le sentiment de fatalité est évidemment entretenu par l’ellipse du début. Comme toute épopée romanesque, a fortiori dévorée à l’adolescence, j’ai tout lu comme si je vivais réellement à la place de Simon ou d’Elea. J’ai été emportée par la surprise, l’amour, la joie, la peur, l’espoir et j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps sur l’issue tragique pour les personnages mais aussi pour l’humanité.

« Vivre les malheurs à l’avance, c’est les subir deux fois »

Une scène un peu osée a également participé à  mes premiers émois… et là, j’imagine bien sûr tous mes amis qui ont toujours snobé ce livre se dire « Quoi en plus y a des scènes de sexe ? Si j’avais su ! »

« Les pentes de ses hanches étaient comme celles de la dune la plus aimée du vent de sable qui a mis un siècle à la construire de sa caresse »

L’avez vous-lu plusieurs fois? 

Je l’ai lu un nombre incalculable de fois y compris en anglais pour varier les plaisirs.

Plus récemment, j’ai eu la joie de le lire dans sa très belle version manuscrite aux éditions des Saints Pères.

A qui l’avez-vous prêté? 

A personne, je l’offre très souvent mais je ne prête jamais mes livres car je sais qu’un bon livre ne se rend pas.

Quels adjectifs utiliseriez-vous pour qualifier ce livre? 

Passionnel et légendaire.

Quelle question auriez-vous souhaité poser à son auteur? 

J’en ai plein !

Est-ce votre vision, idéalisée, de l’amour ?

La paix dans le monde est-elle vraiment possible ? Et si Elea était tombée amoureuse de Simon ? Ou Simon de Paikan ?

Et à son éditeur?

A quand l’adaptation cinéma ?

Sans transition, quelle est votre librairie coup de cœur ?

Elle porte bien son nom puisqu’il s’agit de L’attrape-cœurs, place Constantin Pecqueur dans le 18ème arrondissement de Paris. Grâce à Érika, j’y ai vécu de très belles lectures et rencontres et surtout j’y ai trouvé, au travers de cette libraire, une vraie lectrice, qui m’a conseillé de véritables bijoux, allant de Fabrice Caro et son album Zai zai zai zai, jusqu’à Natacha Appanah, en passant par Gilles Marchand, une passionnée !

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