L’incontournable livre de chevet de… Nicole Grundlinger alias nicolemotspourmots

« Parce que la lecture, c’est la liberté. » C’est un peu pour cette raison que Nicole Grundlinger se lance, courant 2013, dans l’aventure du blog. Elle se prend au jeu des chroniques au point de candidater pour intégrer les jurés de récompenses littéraires: prix des lecteurs de l’Express BFM TV en 2014, Grand Prix des lectrices de ELLE et Prix des lecteurs du livre de poche en 2015… Cette même année, elle répond à l’appel de Charlotte Milandri dont l’initiative de lire  les 68 premiers romans de la rentrée de septembre aboutira à la création des 68 premières fois. Au-delà de la lecture, ce blog est synonyme de très belles rencontres.

@CaroleCharbonnier

Quel est votre livre de chevet par excellence ?

Je n’ai jamais vraiment eu de livre de chevet, par contre, je pense qu’à différentes périodes de notre vie, un livre peut trouver en nous un écho particulier. Parce que nos attentes en tant que lecteur ne sont pas forcément les mêmes à 10 ans, 20 ans ou 50 ans et que notre vécu vient interférer dans la façon dont nous recevons un texte. Je vais donc évoquer le livre qui m’accompagne en ce moment : La seule histoire de Julian Barnes.

A quel moment l’avez-vous lu ?

Dès sa parution en septembre 2018. Julian Barnes est un auteur que je suis depuis une trentaine d’années alors je guette chacun de ses nouveaux livres avec impatience.

Pourquoi vous a-t-il marquée ?

C’est un peu bête mais lorsque l’on suit un auteur depuis si longtemps, on a presque l’impression de vieillir ensemble, la relation qui se crée simplement à travers les textes va au-delà d’un simple lien auteur-lecteur. Parce que l’auteur met de lui dans ses romans et que le lecteur met de lui dans sa lecture. Dans ce roman, Julian Barnes met en scène un couple qui pourrait correspondre à l’image inversée de celui qui était le mien. Avec une histoire qui ne ressemble pas vraiment à la mienne mais pour laquelle il trouve des mots incomparables pour parler du couple, de l’amour et du souvenir lorsque l’un des deux disparaît.

Quelles sensations a-t-il réveillées chez vous ?

Il m’a donné l’impression de mettre des mots sur des sensations enfouies au fond de moi et de les exprimer à ma place. Je me suis sentie un peu comme sa sœur de cœur. C’est très exceptionnel, à ce point cela ne m’était jamais arrivé.

L’avez-vous-lu plusieurs fois ?

Pas en entier mais certains passages sont marqués et j’y reviens assez régulièrement depuis ma première lecture. Moi qui relis peu ou me retourne très rarement sur mes anciennes lectures, je sens que c’est un roman que je pourrais relire dans quelque temps et surtout, je ressens le besoin de l’avoir à portée de mains (il est posé sur l’étagère, en évidence et pas rangé à la place qu’il devrait occuper à côté des autres livres de l’auteur).

A qui l’avez-vous prêté ?

Je prête rarement mes livres, j’offre plutôt ou je conseille. Et il est pour moi inconcevable que cet exemplaire en particulier soit trop loin de moi. J’espère donner envie à d’autres de le lire par mon billet de blog et j’ai été particulièrement heureuse du retour enthousiaste de mon amie Charlotte Milandri (la fondatrice des 68 premières fois) après sa lecture l’été dernier.

Quel adjectif utiliseriez-vous pour qualifier ce livre ?

Beau à pleurer.

Quelle question auriez-vous souhaité poser à son auteur ?

J’aimerais lui demander de bien vouloir m’accorder un moment, pour échanger de façon privée et privilégiée autour de ce roman qui touche certainement chez chacun de nous quelque chose d’intime. Et cela restera entre nous.

Et à son éditeur ?

Quel regard porte-t-il sur l’évolution de la plume de Julian Barnes ces dernières années ?

Sans transition, quelle est votre librairie coup de cœur ?

La question la plus terrible que l’on puisse poser à un acheteur compulsif de livres… En tant que parisienne ou presque, j’ai l’embarras du choix. Et lors de mes escapades je ne manque pas de visiter en tout premier lieu les librairies du coin. Mais bon, puisqu’il faut choisir, permettez-moi d’en citer deux : Le divan *(Paris 15ème) pour son cadre magnifique, sa profusion savamment organisée et son programme de rencontres époustouflant et Les mots & les choses **(Boulogne-Billancourt) qui creuse son petit sillon depuis 5 ans et son pari fou de s’installer dans un nouveau quartier en construction à la place des anciens terrains Renault. Pari réussi grâce à l’enthousiasme de son équipe.

*203 rue de la convention 75015 Paris

**30 rue de Meudon 92100 Boulogne-Billancourt

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