L’incontournable livre de chevet de… Séverine alias Madame Tapioca

Elle est bookstagrammeuse: depuis 2016, Séverine poste ses coups de cœur sur le fameux réseau social et conseille ainsi ses quelque 7.300 abonnés. Elle est également l’initiatrice, avec Margot de @librairieenfolie du challenge #varionsleséditions. Le principe: mettre tous les mois à l’honneur sur Instagram un éditeur indépendant afin d’inviter les lecteurs à découvrir les catalogues des maisons les moins exposées.

Quel est votre livre de chevet par excellence? 

Je n’ai pas à proprement parler de livre de chevet, mais comme tous les lecteurs j’ai mon panthéon. Je pourrais citer Le monde selon Garp  d’Irving, Réparer les vivants  de Maylis de Kerangal, n’importe quel livre de Jorge Amado ou le grand classique Cyrano de Bergerac. Tout en haut cependant, il y a De sang froid de Truman Capote.

A quel moment l’avez-vous lu? 

Je l’ai lu il y a une vingtaine d’années, lorsque j’avais 25 ans environ. C’est à cette époque que j’ai commencé à aimer la littérature américaine et à me pencher sur certains classiques américains. J’ai encore de grosses lacunes que je comble petit à petit.

Pourquoi vous a-t-il marquée?

Parce que c’est tout simplement un chef d’œuvre. Truman Capote a inventé un nouveau genre, le « roman non fictionnel » et c’est une magistrale leçon d’écriture. La plume de Capote est d’une grande précision et d’une justesse frisant la perfection. 506 pages de génie.

Quelles sensations a-t-il réveillées chez vous? 

L’impression de n’avoir jamais lu cela avant et, finalement, je n’ai jamais lu l’équivalent depuis tout ce temps. L’impression aussi d’entrer par effraction dans le réel. C’est une plongée dans les pensées les plus sombres et morbides de deux délinquants. 

L’avez vous-lu plusieurs fois? 

Je ne relis pas. Je préfère garder intactes les sensations d’une première lecture et ne pas prendre le risque d’être déçue. Tout s’effondrerait pour moi si je découvrais que finalement ce livre ne m’apporte plus les émotions de ma première lecture. Je préfère rester dans le souvenir. Et puis, il faut avouer que ma PAL déborde de nouveautés que j’ai envie de découvrir.

A qui l’avez-vous prêté? 

Je l’ai beaucoup conseillé autour de moi mais je crois n’avoir jamais prêté mon exemplaire.

Quel adjectif utiliseriez-vous pour qualifier ce livre? 

Beaucoup d’adjectifs le qualifient: intense, difficile, émouvant et horrible à la fois. Alors disons tout simplement incomparable.

Quelle question auriez-vous souhaité poser à son auteur?

Truman Capote me fascine en tant que personne. C’était un trublion, politiquement incorrect et excessif. Si je pouvais remonter le temps, je rêverais de faire une grosse fête avec lui (et Françoise Sagan). Comme nous aurions bu trop de champagne, je ne lui poserais sans doute aucune question !

Et à son éditeur?

Quand vous avez avez décidé de publier ce livre, aviez-vous conscience de publier un futur classique ?

Sans transition, quelle est votre librairie coup de cœur ?

La librairie de ma ville, « Les petits papiers » à Auch dans le Gers. Au cœur de la vieille ville, cette petite librairie généraliste propose à la fois les indispensables et les choix très personnels des deux propriétaires. Une vraie librairie où les conseils sont pertinents et personnalisés. 

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