Hanae est tombé dans les livres petit, « comme Obélix et sa potion magique » s’amuse-t-il sur son blog, Hanae.part.en.livre. Ce Parisien d’adoption, originaire du Sud de la France, nous y fait découvrir ses coups de cœur littéraires.

Quel est votre livre de chevet par excellence?
Comme tout passionné qui se respecte, j’ai plusieurs livres de chevet mais celui qui se positionne spontanément en haut de ma pile, reste et restera Les corps célestes de Nicolas Bréhal paru aux éditions Gallimard le 27 août 1993.
A quel moment l’avez-vous lu?
J’ai lu ce roman en avril 2018, il y a de cela un an… déjà.

Pourquoi vous a-t-il marqué?
Ce roman m’a marqué de plusieurs façons. Je peux même dire qu’il a laissé une marque indélébile. J’ai été bouleversé par la force de sa narration et la plume si franche et délicate de l’auteur. Par cette histoire, l’amitié entre deux jeunes garçons qu’absolument tout oppose. Un qui vient du ciel, artiste et rêveur, et l’autre qui sort de la terre, ancré et sans fioriture. Une amitié différente mais qui perturbe malgré tout. Par la psychologie des personnages, leur évolution croissante et bien distincte mais qui, au fil des pages, se bonifie et donne une réelle ampleur à leurs différences. Par ces mots bouleversants et bercés de poésie, de délicatesse et de force.
Quelles sensations a-t-il réveillées chez vous?
J’ai lu ce roman par hasard. Il est arrivé à une période de ma vie où son histoire et son essence étaient les bienvenues. Dès la première page, j’ai senti une sensation étrange, nouvelle mais très agréable : je ne lisais pas le roman mais l’auteur me racontait l’histoire. J’ai eu l’impression très mystérieuse que ce livre était écrit pour moi, en mon nom. Ce roman me comprenait, m’écoutait sans émettre le moindre jugement. Leurs vies, c’était ma vie. Leur histoire, leur route, leur chemin, j’avais cette sensation de les avoir moi-même empruntés. J’ai vécu un rapport si égoïste, si intime avec ce roman. J’y peux rien, c’est comme ça.
L’avez-vous lu plusieurs fois?
Je n’ai lu ce roman qu’une seule fois mais je le relirai un jour car il est évident que je revivrai la sensation ressentie à sa première lecture. Il trône sur ma table de chevet, il est là, je le regarde. Mon amour pour ce roman est toujours intact. J’ai encore beaucoup de lectures à découvrir, une vie ne suffit pas pour nous plonger dans tous les romans que l’on souhaite. Mais j’aurai toujours le temps pour Les corps célestes de Nicolas Bréhal.
A qui l’avez-vous prêté?
Autant jouer la franchise jusqu’au bout. Je prête mes livres qu’à un cercle très restreint. Et celui-ci, je ne l’ai jamais prêté. Mais je parle de lui dès que l’occasion se présente.
Quel adjectif utiliseriez-vous pour qualifier ce livre?
Un seul adjectif serait pour moi réducteur pour qualifier ce livre mais le premier mot qui me vient à l’esprit est : MAGISTRAL
Quelle question auriez-vous souhaité poser à son auteur?
Trop de questions se bousculent dans ma tête notamment celle-ci : « Pourquoi n’êtes-vous plus de ce monde pour nous émerveiller encore et toujours de votre plume? »
Et à son éditeur?
Je ne poserais pas de question à son éditeur mais lui adresserait juste un mot fort de sens… MERCI.