Amoureuse des textes, Bénédicte les décortique sur son blog. En plus de partager ses lectures, cette passionnée donne également la parole aux auteurs pour mieux décrypter leurs sources d’inspiration ainsi que leurs techniques d’écriture.

Quel est votre livre de chevet par excellence?
J’en ai beaucoup parmi les classiques (Boule de Suif de Maupassant, La peau de chagrin de Balzac, Le portrait de Dorian Gray de Wilde, les nouvelles de Zweig …) : il difficile de n’en choisir qu’un. Du coup, je vais me tourner vers les auteurs contemporains et répondre que mon livre de chevet par excellence est La plaisanterie de Milan Kundera.
A quel moment l’avez-vous lu?
Je l’ai lu il y a quelques années alors que j’étais en panne de lecture. Je ne parvenais plus à lire, je trouvais tout insipide, avec des airs de « déjà vu ». Un ami m’a alors offert L’insoutenable légèreté de l’être que j’ai dévoré. J’ai ensuite acheté et lu tous les romans de Milan Kundera. La Plaisanterie m’a totalement subjuguée par son contenu et par la plume. A ce jour, ce livre reste, pour moi, THE livre !
Pourquoi vous a-t-il marquée?
Il représente une prise de conscience. Même si l’on sait que l’on est mortel ou que tout peut basculer, même si on est capable de rationaliser les événements, ce roman est si fort et juste qu’il représente une claque. Il expose la fatuité de l’homme, des choses, décrit la vie comme un jeu de dominos qui se touchent puis tombent. C’est une lecture qui percute.

Quelles sensations a-t-il réveillées chez vous?
Des émotions très vives … et l’envie de lire à nouveau .
L’avez vous-lu plusieurs fois?
Et bien non ! J’aurais peur d’être déçue, de ne plus l’appréhender de la même façon. Il a correspondu à une période de ma vie et y reste attaché.
A qui l’avez-vous prêté?
J’ai essayé de le prêter, j’en parle, je le conseille … mais personne de mon entourage proche ou de mes amis n’a voulu le lire !
Quel adjectif utiliseriez-vous pour qualifier ce livre?
Puissant.
Quelle question auriez-vous souhaité poser à son auteur?
Mon Dieu, mais je crois que si je croisais Milan Kundera, je serais tellement impressionnée que je resterais muette !
Et à son éditeur?
Je ne lui poserais pas de questions. Je lui dirais « bravo et merci » !