Ingénieure en transformation digitale le jour, Hanaë Said endosse, pendant son temps libre, sa casquette de blogueuse littéraire et devient ainsi Bibli_de_nana.

Quel est votre livre de chevet par excellence ?
Dur de n’en retenir qu’un seul ! C’est comme si l’on imposait à un foodie de n’élire qu’un plat: les romans nourrissent en effet une partie de mon esprit.
Je réponds toutefois Rien Ne S’oppose à la Nuit de Delphine de Vigan (… et par extension, l’ensemble de son œuvre).
A quel moment l’avez-vous lu ?
Pressentant le tourbillon d’émotions qu’il provoquerait chez moi, je l’ai fait mijoter dans ma PAL (pile à lire) et l’ai lu en mai 2018.
Pourquoi vous a-t-il marquée ?
C’est le cas de le dire, ce roman laisse des traces. Un « cri d’amour dans les ténèbres » est d’ailleurs l’expression que j’ai utilisée sur mon blog pour le décrire.
J’ai senti l’envie viscérale de l’auteure d’écrire au sujet de sa mère. J’ai éprouvé la complexité des rapports familiaux et les sentiments ambivalents qui en résultent: amour, colère, admiration.

Quelles sensations ce livre a-t-il réveillées chez vous ?
Un chambardement émotionnel: l’émotion est l’essence du roman et l’intrigue est presque secondaire.
L’écriture de Delphine De Vigan me touche car je me reconnais dans les situations qu’elle décrit et en ai même vécu certaines. Elle réussit l’exploit de mettre des mots simples sur des sentiments pourtant complexes et difficiles à formuler.
L’avez-vous lu plusieurs fois ?
Non, car il y a tant à lire ! Toutefois, je le garde en mémoire de manière vive et j’en frissonne encore en y pensant.
A qui l’avez-vous prêté ?
A ma mère qui l’a adoré.
Quel adjectif utiliseriez-vous pour qualifier ce livre ?
Poignant.
Quelle question auriez-vous souhaité poser à son auteur ?
C’est drôle car j’ai croisé Delphine de Vigan au Grand prix des Blogueurs littéraires. J’y suis allée la fleur au fusil, galvanisée à l’idée de la rencontrer… mais n’ai osé l’aborder qu’au moment où elle partait. Intimidée, je me suis trouvée désarçonnée face à cette femme. Ses écrits me touchent intimement, pourtant, nous sommes étrangères l’une pour l’autre.
J’aimerais savoir si elle écrit en ayant en tête de toucher ses lecteurs ou si l’écriture est- chez elle avant tout une pulsion, un vecteur pour libérer ses pensées.
Et à son éditeur ?
Comment a commencé l’aventure avec Delphine de Vigan ?